Villa "ALTAIRAC". (1920 - 1952) "Les petites Roches"

Villa "Les petites Roches" ... Plage ALTAIRAC (FORT DE L'EAU 1936)

Ce lieu et cette plage ,située à l'Ouest du village entre le quartier de La Station et celui du Lido était familierement appelé "Plage ALTAIRAC".Il eut été plus logique de l'appeler ,pourtant ,Plage de La Station en armonie avec la plage de La Siréne, toute proche à seulement quelques centaines de métres vers l' EST et le centre ville. Mais voilà, dans la mémoire collective et durant cinq décénnies, tous les Aquafortains l'auront appelé "Plage du Relais" ou "Plage ALTAIRAC" !

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Ainsi ,avec l'aide et les souvenirs ou révélations de nos meilleurs "amicalistes", je vais tenter d 'honnorer un des plus beaux quartiers,en bord de mer, de notre village.                                                                                                           Photo prise vers 1952/53, depuis Le LIDO.Outre la villa Altairac et son promontoire blanc ,on peut apercevoir le Cap MATIFOU et la silhouette du Fort Turc.

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  - ALTAIRAC ... Famille ALTAIRAC : Puissante famille "Pied-Noir" installée à MAISON CARREE peu aprés la guerre de 1870 (tous renseignements et détails complémentaires seront les bienvenus). Pionniers de l'Algerie Française ,deux fréres Louis et Frédéric ALTAIRAC  créent vers 1882 ,et dirigent deux importantes usines : l'une de tannerie et peaux avec fabriquation de courroies et une autre de confection en argile et terre cuite au four ,de briques et tuiles plates pour le bâtiment, tout cela installé le long de l'Oued HARRACH et de l'oued SMAR.

Louis meurt en 1887, et laisse à ses deux fils les destinées des entreprises ,dont le premier client est l' armée Française.  Frédéric décede en 1917 et c'est son fils Georges qui assure la continuité de l'oeuvre familiale. Inutile d'écrire que ces entreprises utilisaient une importante main d'oeuvre locale et notemment dans les années vingt et trente ou même quelques familles d' Aquafortains furent alors embauchées.( 1926... François SANS, alors agé seulement de 35 ans , titulaire du récent permis de conduire et bien avant qu'il ne devienne le fameux "charcutier" que l'on a connu au village ,sera engagé comme chauffeur et régisseur de l'usine de courroies. Ses niéces et ses neveux se rappeleront longtemps,des ballades en voiture décapotable dont il disposait pour ses nombreux déplacements dans l'entreprise avec ses allés et retours sur Fort de L'Eau par le chemin des mandariniers qui aboutissait depuis la colline de la Djénina, juste précisemment au "Lido",à cette plage du Relais ).

 François SANS vers 1960  :                

                                                                                                

A la fin des années vingt, cette grande dynastie fera construire une école à Maison Carré, puis plus tard, une imposante maison de villégiature à FORT DE L'EAU ,ou la famille venait se reposer ,en bord de mer ,au lieu dit "Relais de la STATION".Cette grande villa, arborée de palmiers, de tamaris et de lauriers roses dominait la plage et les nombreux rochers "plats" ,trés typiques et  familiers des Aquafortains. Au portail d'entrée,route du LIDO, prés des grilles qui ceinturaient la propriété, on pouvait lire : Villa Les Petites Roches.

Souvenir d'aprés guerre : 1943 - 1951. Villa "Les petites Roches".

 - La famille ALTAIRAC emploie pour l'entretien des lieux, un couple de gardiens, d'origine polonaise, qui habitent sur place dans une petite maison prés des grilles du parc.Deux "bergers allemands" assurent en permanance la quiétude des lieux. L'homme s'occupe du jardin et sa femme ,des servitudes ménagéres.La villa peu fréquantée l'hiver, voit débarquer beaucoup de monde en été.

Mr et Mme DE JESENSKY seront trés estimés dans le quartier de la STATION. Il faut savoir qu 'Yvan est un musicien averti, virtuose du violon et accessoirement professeur de piano. Quelques jeunes Aquafortains tenteront sur ses conseils d'apprendre le solfége.

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Yvan est aussi trés habile de ses mains et sculptera dans les rochers du jardin ,la tête de ses deux chiens de garde. Il décédera en 1951 et dans le plus grand dénuement. Les gens du quartier en solidarité auprés de sa femme désamparée et trés diminuée par l'âge, s'organiseront afin que son époux soit inhumé dans la plus grande décence.

                                                                                             

Remerciements de l'amicale à : Christian GARCIA, Pierrot RIPOLL, Serge PONS, Georges SANS, Marguerite Oliver- SINTES et Maria Giraud -BROTONS...

...mais aussi à "You Tube" pour savourer avec nostalgie la musique de Sidney BECHET et le romantisme de Charles TRENET!

PS : merci d'avance ,également, à tous ceux qui apporteront des commentaires et des photos d'époque.